Dans le cadre du week-end dans les Hautes-Alpes concocté par l'autochtone Jean-Louis (Zou pour les intimes) les 4 et 5 septembre 1999 qui nous vit poser nos bagages dans l'excellent gîte de Villauret où quelques spécialités et produits maison nous donnèrent du tonus ou du vague à l'âme selon le cas, les 4 vététistes présents à ce stage prirent le samedi la direction de la Montagne de Saint-Genis, sorte de vaste cirque forestier entouré de crêtes.

Après un bon échauffement routier, une prometteuse journée de chasse aux cols s'annonçait. Une première montée courte mais assez pentue partant de Savournon nous emmena jusqu'au col de Jubéo au cœur de la forêt. Dans ce havre de paix propice à la pratique du vtt, un réseau de larges pistes allait nous permettre de glaner facilement quelques cols muletiers avant de nous engager sur un sentier pour atteindre la Porte Sereine avant de suivre la crête sud en espérant trouver sur notre chemin la possibilité de rejoindre la piste en contrebas. Mais peu à peu, il sembla peu probable que nous trouvions la moindre échappatoire. Nous étions désormais trop loin pour rebrousser chemin et il fallut nous résigner à crapahuter vaille que vaille sur la crête en poussant nos vtt. Le moral en avait pris un petit coup, mais heureusement le panorama superbe et quelquefois vertigineux compensait les petits désagréments de cette marche forcée. Après la pause casse-croûte, nous allions tout de même en terminer avec nos laborieuses pérégrinations pédestres.

Au col du Colombier, Michel et Chantal dont les semelles avaient rendu l'âme décidèrent de rentrer directement par la grande piste alors que Régis et moi attaquions la face nord de la Montagne de Saint-Genis pour y chercher deux nouveaux cols avant de plonger sur le col de Faye et rejoindre le gîte de Villauret au terme d'une randonnée particulièrement prolifique.