Le rouge-gorge

 

Il aurait mauvais caractère
D’après les ragots des buissons
Et prêt à déclarer la guerre
A la première altercation.
Ce passereau est agressif
Quand il défend son territoire
Il est tenace et incisif
S’il veut remporter la victoire.
N’allez pas le chatouiller
Ce petit oiseau belliqueux
Donnez-lui plutôt à manger
Il n’en sera que plus heureux.

 

Le mille-pattes

 

C’est pas facile pour un millepattes
De trouver chaussure à son pied.
Il en a vraiment plein les pattes
Quand il rentre de randonnée.
Y a toujours un pied qui le gratte
Cela commence à l’agacer.
Maintenant le voilà qui boîte
Il marche tout de guingois.
Sans des chaussures adéquates
D’avoir mille pattes ça sert à quoi ?



Le paon

 

Lorsqu’il déploie ses couleurs
Le paon s’expose en éventail
Et se montre dans sa splendeur
Comme s’il était dans un vitrai

 Le coyote

 

Il n’a pas besoin de GPS
Car il connaît tous les radars
Pour lui pas d’excès de vitesse
C’est Bip Bip qui s’est fait avoir.
Le road runner est en prison
Vil Coyote peut dormir tranquille
Il ne paiera pas sa caution
Faut pas le prendre pour une bille.



Le brochet

 

Ce carnassier règne en maître
Sur les locataires de l’étang
Et quand il vous montre ses dents
Mieux vaut vite disparaître
Ainsi s’il vous prend en chasse
Même si vous savez nager
Vous finirez dans son gosier
Car le brochet est un vorace.

La perruche

 

Ces deux-là sont inséparables
Elles se sont unies pour la vie
Et ont construit un petit nid
Douillet et très agréable.
Devant les amis de la volière
Les perruches ont donc convolé
En se jurant fidélité
Et d’être ensemble leur vie entière
Pour le pire et pour le meilleur.
Leur chant n’est pas très harmonieux
Mais c’est le chant des amoureux
Comme une mélodie du bonheur.



L’ornithorynque

 

Il est vraiment bizarre
Avec son bec de canard
Quand on le voit on se marre.

 Un animal si mal foutu
Qui se promène dans la rue
Il faut dire qu’on en voit plus.

Le merle

 

Siffle beau merle !
On ne sait si tu es moqueur
Mais tu es un bon siffleur
Siffle beau merle !
Le train a sifflé trois fois
Et toi ?



Le furet

 

Le furet met son nez partout
Il ne cesse de fureter
Et quelquefois ça vaut le coup
Car ce petit mustélidé
Est la terreur des lapins
Qu’il traque dans leurs terriers.
Il est l’ami du genre humain
Qu’il accompagne volontiers.
Cet animal est un amour
Qui se laisse bien caresser
Regrettera-t-il un beau jour
D’avoir donné son amitié ?

La mésange

 

Mésanges grises ou colorées
Charbonnières ou à longue queue
Mésanges des bois et des jardins
Nonettes et mésanges bleues
Gentils passereaux chanteurs
Avec ou sans têtes noires
Les mésanges en ribambelle
Envahissent les buissons
A la recherche de nichoirs
Et chantant leur ritournelle.
Mésanges libres et insouciantes
Egayez-nous encore longtemps !



La loutre

 

La loutre se baigne dans son bassin
Elle se laisse porter par le courant
Et nage sur le dos nonchalamment
Avec ses consœurs elles se tiennent la main.

 Longtemps les loutres ont été décimées
Pour la belle qualité de leur fourrure
Mais on les retrouve dans la nature
Dans l’eau où elles ne cessent de jouer.

L’étoile de mer

 

Au fond de la mer
Une étoile est tombée.
Interstellaire
Elle est restée.
Désormais elle éclaire
La nuit étoilée.



L’huître

 

L’important c’est ce qu’elle a dans le ventre
Tant recherché par les pêcheurs de perles
Si vous l’approchez elle ferme son antre
En conservant ainsi tous ses secrets.
Rarement elle offre un petit cadeau
Dans celles ouvertes par l’écailler
Quand enfin il remporte le gros lot
La perle finit chez le bijoutier.

La puce

 

La puce est excitée
Elle ne fait que sauter.
Saute ma puce saute,
La barre n’est pas haute,
Saute donc dans mon lit
Ma petite chérie.



Le lamantin

 

Il broute ce gros mammifère
C’est une vraie vache de mer.
Comme le dugong son cousin
La bestiole n’a ni pieds ni mains
Mais il nage paisiblement
Et peut remonter le courant
Car sa surcharge pondérale
Ne gêne guère cet animal.

 Le raton-laveur

 

Son surnom c’est monsieur propre
C’est un petit carnivore
Qui vit au bord de la rivière,
Un habitué des lavoirs
Qui lave sa nourriture,
Vous l’avez peut-être vu
Etendre sa lessive.



La crevette

 

Cette petite bêbête rose
Qui se laisse déguster
N’a pas un parfum de rose
Même quand elle est en bouquet.

Le hamster

 

Il n’est pas toujours aussi cordial
Que le personnage d’Hamster Jovial.
Il a de la réserve dans ses abajoues
Pouvant ainsi faire tourner sa roue.
Et si par hasard vous en rencontrez
Encore libre ou en captivité
Caressez-le bien dans le sens du poil
Car cet animal n’est pas convivial.



La murène

 

Ce prédateur des fonds marins
Reste embusqué comme la baudroie
A l’affut du menu fretin
Et prêt à fondre sur sa proie.
Celle-là n’est pas une sirène
Elle n’attire pas par son chant
La seule musique de la murène
C’est le claquement de ses dents.

Le phoque

 

C’est le cousin de l’otarie
Lui aussi on l’a poursuivi.
Maintenant on fait attention
Aux effets de la pollution.
Le site est bien protégé
Et il y a moins de danger.
Rien de tel qu’un petit somme
Tranquille dans la baie de Somme
Avec tous mes congénères
Nous dormons dans l’estuaire
Où nous sommes en train de rêver,
Merci de ne pas nous déranger.



Le tamanoir

 

Mon nom vous est familier
Car je suis un fourmilier.
Je traque fourmis et termites,
Et ma tête est toute petite
Ce qui fait que mon cerveau
Lui non plus n’est pas très gros.
Je ne brille pas par ma culture
Quand je cherche ma nourriture
Le principal c’est de trouver
Quelques fourmis pour subsister.

Le yak

 

Pas la peine de prendre sa température
Il est habitué aux conditions très dures.
Cet animal ne craint ni le chaud ni le froid,
Les nuits sont plutôt fraîches dans l’Himalaya,
Mais rien ne lui fait peur sous son épais manteau
Même quand ça descend en dessous de zéro.
Le yak a l’endurance d’une bête de somme
Sachant qu’en altitude il faut être économe.



L’espadon

 

Si vous croisez un espadon
Faites surtout bien attention
Car son nez de poisson-épée
Pourrait bien vous embrocher.
Ce nez je le trouve très beau
Aurait pu dire Cyrano
C’est un cap, c’est une péninsule
Il est loin d’être ridicule.
Il aime bien déguster
Calamars et crustacés
Ainsi que les petits poissons
C’est le repas d’un espadon !

Le varan de Komodo

 

C’est un animal d’un autre âge
Qui se promène sur la plage
Avec sa gueule de dinosaure
Et ses mâchoires de carnivore.
Mieux vaut peut-être l’éviter
Si jamais vous le rencontrez.



Le criquet

 

Cet orthoptère et ses compères
Dans les récoltes céréalières
C’est une vraie calamité
Ils détruisent les champs de blé.
Ces insectes forment un nuage
Dévorant tout sur leur passage.
Impossible de les arrêter,
Ils bouffent tout ce que vous avez.
Il ne vous reste qu’une option,
Le mur des lamentations.

Le scarabée

 

Prière de ne pas toucher
Car au temps de l’antiquité
Le scarabée était sacré
C’est plus glorieux que le bousier
Qui ramasse des crottes séchées.


L’oursin

 

Ceux qui craignent qu’on leur pique leur fric
En ont souvent dans les poches.
Attention ! Qui s’y frotte s’y pique !
Y aurait-il anguille sous roche ?

Le kiwi

 

Ça je ne le savais pas
Le kiwi danse le haka
Lui qui ne peut pas voler
Et qui ne sait pas danser
Mais le kiwi austral
Est un emblème national
C’est le fétiche des maoris
Et la fierté du pays.

Le tatou

 

Cet animal se met en boule
Mais pas lorsqu’il est en colère
En vérité c’est qu’il se roule
Et quand il se couche par terre
Il peut compter sur ses écailles
Qui lui font comme un bouclier
Le protégeant vaille que vaille.

La hyène

 

Elle c’est une charognarde
Qui ronge volontiers des os,
Même si elle n’est pas très grosse
Restez bien sur vos gardes
Car avec ses mâchoires
C’est une vraie carnassière
Qui rit d’une façon singulière,
Ne vous laissez donc pas avoir.



L’iguane

 

L’iguane est un gros lézard
Que l’on rencontre par hasard.
Rien à voir avec Iggy Pop
Ou un amateur de Be-bop.
Lui il se plait à lézarder
Surtout lorsque arrive l’été.

Le thon

 

Qu’il soit rouge, blanc ou germon
Le thon est bon pour la cuisine,
On le mange avec du citron
Comme la sardine sa cousine.



Le fennec

 

Je suis le renard du désert.
Malgré ma petite taille
Je vis souvent en solitaire
Et je cherche des victuailles.
Grâce à mes grandes oreilles
Je peux repérer mes proies
Et quand je sors au soleil
La chaleur je ne la crains pas.

Le hibou

 

A force de lui répondre coucou hibou
Cette vieille chanson commence à l’agacer
Il cherche un bon moyen pour s’en débarrasser
Et il pourrait faire appel à un marabout.
Après l’avoir longtemps chantée dans les écoles
Elle lui prend la tête cette ancienne comptine
Et malgré la douceur de ces voix enfantines
Tous ces coucou hibou il en a ras le bol.



Le diable de Tasmanie

 

Avec son horrible hurlement
Mais aussi sa puanteur
Et son aspect peu engageant
Le diable sème la terreur.
L’espèce n’a pas disparue
Comme le loup de Tasmanie
Et cet animal incongru
Vit au sud de l’Australie.

Le dingo

 

Certains disent que je suis dingo
Mais ils ne tournent pas très ronds.
Ils auraient dû m’appeler Pluto
Je ne sais pas qui m’a donné ce nom.
Pluto c’est un nom de chien,
Il fallait me le donner plus tôt
Je ressemble plutôt à Pluto
Mais il parait que je suis Dingo
C’est dingue non ?



Le manchot

 

Le manchot marche dans la neige péniblement
Comme l’empereur après la Bérésina
Il brave la tempête avançant pas à pas
Pour rejoindre les siens il chemine lentement.
Glaciers, tempêtes et température polaire
S’il revient par ici sans le moindre viatique
Dans cette lointaine contrée de l’Antartique
Une région du monde très inhospitalière
C’est pour y fonder une famille de manchots.
Rien que d’y penser les bras m’en tombent
Y arrivera-t-il avant qu’il ne succombe ?
La vie n’est pas facile pour ce drôle d’oiseau.

Le springbok

 

Je suis une antilope montée sur ressorts
Aux cent mètres je mets tout le monde d’accord
Je fais des bonds, des bonds et encore des bonds.
D’ailleurs on me surnomme Bond, James Bond
Lors de tous les matches je suis sur le terrain
Je suis la mascotte du rugby sud-africain.



Le glouton

 

J’ai hérité de ce nom évocateur
A force de montrer mes dents
Accusé d’être un égorgeur,
D’être la bête du Gévaudan.
On m’accuse de tous les maux,
Certes je me suis bien goinfré
Et même quelquefois trop,
J’avais du mal à digérer.
Maintenant je mange au MacDo
Et tout ça c’est du passé.

Le toucan

 

« Vous êtes le plus beau des hôtes de ces bois »
A ces mots le toucan veut répondre au ara,
Il ouvre son grand bec et laisse tomber sa proie
N’ayant pas le temps de montrer sa belle voix.
D’une vieille histoire ce poème est un remake
Le toucan fut content de montrer son beau bec.
Mais comme le corbeau il ne fut guère plus sage
Ce n’était pas la peine d’en faire tout un fromage.

 

 

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