La chouette

Regardez-la au fond des yeux
Vous verrez que la chouette effraie,
Approchez-vous encore un peu,
N'ayez pas peur, venez tout près
Vous vous verrez dans ses yeux.
Pour cette habitante des forêts
La chasse commence au crépuscule
Quand sort le grand méchant loup,
Sur son arbre la chouette ulule,
Coucou lui répond le hibou.

Le chamois

Pour s'en approcher ce n'est pas facile,
Il faut rester discret, se cacher dans un creux,
Sur les crêtes escarpées sa silhouette gracile
Se détache au sommet d'un éperon rocheux.
Il apprécie l'instant et se tient immobile,
Tout dans la montagne est calme et silencieux,
Dans l'air frais du matin le chamois est tranquille,
Il s'engage lentement dans un couloir pierreux,
Soudain il fait un bond élégant et agile,
Comme des danseurs faisant un pas de deux.

Le crocodile

Par un beau jour d'été
Parfaitement immobile
Le crocodile se fait bronzer
Sûr de sa force tranquille
Il attend que son dîner
Passe sur les bords du Nil
Pour pouvoir le dévorer.

Le corbeau

Quand le corbeau croasse
On dirait qu'il vous menace
Il faut dire que son ramage
Est plus moche que son plumage.
Et ce n'est pas peu dire
Il faut s'attendre au pire
Car parmi tous les oiseaux
Le corbeau est un fléau.

Le tigre

Qu'il soit du Bengale
Ou bien de Sibérie
Le tigre se régale
De viande de boucherie.
Le tigre est un chasseur
Vivant dans la forêt,
C'est un grand prédateur
Amateur de gibier.
Très avide de sang
Il ne craint pas le froid
Et sait prendre son temps
Pour fondre sur sa proie.

Le pélican

La pêche a été très bonne,
Sa poche est remplie de poissons.
La soupe aussi sera bonne
Alors il rentre à la maison.
C'est un vrai repas de fête,
Je t'ai rapporté du saumon
Dit-il à sa pélicannette
Je l'aime bien avec du citron.

La libellule

La frêle libellule
Va de roseau en roseau.
Ses ailes transparentes
Se reflètent dans l'eau.
Elle ouvre de grands yeux
Pour trouver une proie.
Elle explore la mare
Cherchant des insectes
A se mettre sous la dent
Car cette demoiselle
Est une carnassière.
Ne laissant aucune chance
A tous ceux qui la croisent
La terreur des marais
Est une libellule.

La baleine

Ce cétacé est un gros ballon
Aussi gonflé qu'un zeppelin,
Il ne va pas jusqu'au Japon
Car ce ne sont pas ses copains.
Des pêcheurs nous ont chassé
Pour notre chair et notre peau
Pendant des mois et des années
Comme nos cousins les cachalots.
J'étais venu dans l'Atlantique,
La région semblait alléchante,
Mais je repars dans l'Antarctique
Vers des contrées plus accueillantes.

Le dindon

Dans un bestiaire il en faut un
C'est moi le dindon de la farce
Je ne suis pas le plus malin
Et j'ai souvent perdu la face.
Avec ma commère la dinde
Nous nous faisons pigeonner
Et ça nous coûte une blinde
De se faire toujours plumer.

Le pangolin

Les hommes apprécient mes écailles,
En Afrique je suis traqué
Sur le territoire des Massaï
Mon espèce est en danger.
Mais sans aucune précaution
Tous ces chasseurs pangolicides
Par un effet de contagion
Furent rattrapés par le covid.

La pieuvre

La pieuvre est vraiment mal foutue
Avec sa grosse tête d'ingénue.
Elle ne sait rien faire de ses huit doigts,
En avoir autant ça sert à quoi ?

Le crabe

Il est à prendre avec des pincettes
Surtout s'il en pince pour vous.
Mieux vaut aller pêcher la crevette
Il y en aura pour tous les goûts
Mais si vous traquez le tourteau
Il faudra le chercher dans les rochers
Et si vous mettez votre main dans l'eau
Vous pourriez bien vous faire pincer.

Le lézard

Etendu sur la terrasse
Il se fait rôtir au soleil.
Que voulez-vous que j'y fasse ?
On est tous les deux pareils.
Cela fait une heure qu'on dort.
Le moment de la sieste est sacré
Et ici le silence est d'or.
Prière de ne pas nous déranger !

Le vautour

Celui-là c'est un charognard
Qui bouffe les faibles et les vieillards.
S'il tourne au-dessus de vous
Il peut vous faire devenir fou.
Le vautour attend son heure,
C'est un oiseau de malheur.
Il attendra le temps qu'il faut
Que vous soyez au bout du rouleau
Pour faire de vous son déjeuner
Sans autre forme de procès.

Le bison

Le bison n'est pas si futé
Il s'est trompé d'itinéraire,
Au lieu d'arriver en Vendée
Il se retrouve en Lozère.
Au départ on lui a dit
Que l'amour est dans le pré
Peut-être l'amour de sa vie
Ça valait le coup d'essayer.
Transporté dans un camion
Il n'avait rien demandé
Et il rumine sa déception
En voyant qu'il s'est fait berner.

Le castor

Rien à voir avec les dioscures
De la mythologie grecque
Ses dieux et ses intrigues obscures.
Ici le castor est architecte
Il construit des barrages
Ainsi que sa propre maison
Il ne manque pas de courage
Cet as de la construction.

La truite

Légère et gracieuse
Comme celle de Schubert
La truite est joyeuse
Elle va se mettre au vert.
Nageant à contre-courant
Elle remonte la rivière
Tel un éclair d'argent
Brillant dans la lumière.

Le canari

Je fais cui-cui cui-cui
Je suis le canari
Je chante le matin
Seul dans ma salle de bain
Et quand il est midi
Je fais cui-cui cui-cui
Je chante après le repas
Mais on ne m'entend pas
Je fais cui-cui cui-cui
Quand je me mets au lit
Mais ce qui est dommage
C'est que je suis en cage.

Le caméléon

Il a l'art du camouflage.
Ce reptile arboricole
Qui se fond dans le paysage
N'a vraiment pas eu de bol.
Tout d'abord il est hideux,
Il a beau changer de couleur
De la tête jusqu'à la queue
C'est le symbole de la laideur.
Si vous allez le taquiner
Il va devenir agressif.
Il ferait bien de se soigner
Ce caméléon dépressif.